Silence...Un silence profond...Mes oreilles bourdonnent de ce calme intense.

Les murmures lointains de la civilisation se font oublier rapidement. C'est une fin de journée toute douce qui m'enveloppe de ses doigts gantés de bien-être. Je suis bien.

J'aperçois les phares d'une voiture au loin, tout en bas, mais le bavardage de son moteur ne parvient pas jusqu'à moi.

Au pied des falaises, Saint-Romain se blottit dans la verdure.

Les aboiements lointains d'un chien me rappellent que ce village est bien vivant.

Dans la forêt que je domine humblement, quelques oiseaux annoncent la fin du jour.

Tout au fond de ce somptueux paysage, la plaine s'allonge de tout son long, vers l'Est, déjà un peu sombre, chapeautée de quelques nuages poudrés de rose qui profitent encore un peu, en altitude, des derniers rayons du soleil.

Ma tente est posée tout au bord des roches et je savoure la beauté naturelle de ce site sauvage des falaises d'Orches.

C'est la dernière soirée des vacances scolaires.

Je veux passer la nuit ici, pour me réveiller face au soleil levant et jouir des tout premiers instants de ma nouvelle vie de retraitée, dans ce théâtre de magie.

Je pourrais presque balancer mes pieds dans le vide.

Je pourrais presque entendre le silence enivrant.

Je pourrais presque me croire seule au monde.

Je pourrais presque crier ma joie de vivre, mon bonheur d'être là.

Je pourrais presque survoler les arbres-moutons verts, prenant plumage et vent ascendant.

Je pourrais presque...tout.

La lumière de ce paysage grisant s'éteint discrètement et cède la place aux couleurs de la nuit.

Aucune voiture. Chien et oiseaux se sont effacés. La cloche de l'église vient d'égrener ses neuf coups. La fraîcheur me fait frissonner de plaisir.

Bonheur...Bonheur de rien...Bonheur de tout...

Une invisible main sème une poignée d'étoiles électriques sur Saint-Romain.

La plaine reçoit le même présent lumineux.

Au milieu de la nuit, le ciel immense est parsemé d'étoiles, de vraies étoiles diffusant rêves et espoir. La  pleine lune toute ronde ensoleille mon bivouac.

Au petit matin, je guette l'astre céleste, réveillée avant lui, tout excitée par cette nouvelle vie qui pointe son nez.

Un petit vent frisquet agite les herbes dorées qui se penchent au-dessus du vide.

J'arpente les roches au sommet des falaises, impatiente d'accueillir le soleil. Un fin ruban nuageux me le cache jusqu'à son arrivée triomphale. Il émerge enfin, sublime et radieux.

Les roches se parent d'une chaude lumière irradiante et les herbes fragiles semblent renaître de brillance.

Je laisse le soleil me pénétrer de son feu impétueux et de son éclat resplendissant.

Un sourire flotte sur mes lèvres.

Que la vie est belle !

Ouf ! Mes amis et ma famille m'ont sortie de ma torpeur estivale.

Quelques jours à Saint-Point (25) au bord du lac et ma "désenergie" s'est envolée.

Merci à tous ceux qui se sont occupés de moi.

Arrivée par Pontarlier. Vue sur le fort de Joux.

Pique-nique sympa avant de surprendre Francis et Marie-Claire.

Le lac somptueux nous a rafraîchis à volonté.

Des balades ressourçantes, à vélo et à pied...le bonheur !

La source du Doubs, source de joie.

Moutons et macareux

Gulfoss

Geysir





Hverir

Cratère du Stora-Viti

 Et là, ça rigole pas...c'est chaud pour de vrai !

 ça fait envie, non ?

Nous avons fait une courte halte à Landmannalaugar, dans de très mauvaises conditions : pluie, froid (2° le matin !) et un vent d'une rare violence, surtout la nuit...qui n'est jamais noire ! Les arceaux de ma tente ployaient sous les rafales, l'eau commençait à rentrer mais, pas de dégâts !

Les campings se suivent mais ne se ressemblent pas...Ici, il y a tant de randonneurs qu'aucun effort n'est fait pour leur donner un semblant de confort. Pour installer nos tentes, nous avions le choix entre la caillasse ou la boue et aucun abri n'était prévu pour manger.

Ce fut un peu tendu entre la gérante et nous !

Malgré tout, nous avons pu randonner et admirer la beauté des lieux.