Le Chemin de Stevenson dans tous ses états !
Pendant 18 ans, j'ai voyagé à vélo avec grand plaisir et même bonheur. Est-ce terminé ? Je l'ignore, MAIS...
Les pentes étant de plus en plus raides et beaucoup plus longues qu'avant, mes sacoches étant de plus en plus lourdes, appuyer sur les pédales pour hisser tout mon barda sur Ulysse devient violent et épuisant.
Alors ?
Alors, Je laisse un peu Ulysse tranquille (il n'apprécie pas !) et je sollicite mes chaussures de marche. Ça, c'est à la portée de mes forces. Je ne peine pas comme à vélo.
Pas de problème de charge à transporter puisque je fais appel à des transporteurs de bagages, pas de casque (à vélo, non plus, d'ailleurs !), pas mal aux fesses...mais des ampoules...aux pieds !
Je vais moins loin mais vois beaucoup plus de détails qui m'échappent à vélo.
Je roule sur des routes et traverse plus de villages ou villes. Le ravitaillement est donc plus simple à vélo. Sur les sentiers de randonnées, les épiceries sont quelquefois rares.
Mais les chemins, quel délice, quelles odeurs, que de bruits discrets partout !
Je m'imprègne de la nature à 100%.
Malheureusement, mon matériel de camping n'étant pas avec moi, je ne peux pas bivouaquer n'importe où. C'est dommage de ne plus faire de camping sauvage dans des endroits de rêve.
En revanche, quelle facilité pour utiliser les transports en commun juste avec un sac à dos. En France, c'est si compliqué de prendre le train accompagnée d'un vélo, et dans les bus, c'est le conducteur qui décide s'il le prend ou non.
A pied, mes pneus ne crèvent jamais...à vélo, rarement, d'ailleurs !
Quand j'ai marché, à Florac, sur le sentier des Couronnes, le chemin montait sur le Causse Méjean, presque tout droit alors que la route prenait son temps avec de longs et larges lacets. Je suis partie en même temps qu'un cyclo chargé de deux grosses sacoches, nous nous retrouvions à chaque croisée chemin-route et sommes arrivés ensemble tout en haut. C'est sûr que la descente a dû être plus rapide pour lui !
A pied comme à vélo, l’esprit de liberté est là.
A pied comme à vélo, c’est lent.
A pied comme à vélo, on voit beaucoup plus de choses qu'en voiture.
A pied comme à vélo, le silence domine.
A pied comme à vélo, l'absence de moteur, l'absence de pollution me plaisent.
A pied comme à vélo, je suis heureuse de parcourir la Terre, ici ou ailleurs.
Fleurs des talus, merci d'avoir randonné avec moi !