MARDI 20 JUILLET 2010
VOJKA-KOMARNO 86 KM Vélo
KOMAROM-BUDAPEST 150 KM Train
BUDAPEST-BUDAPEST 10 KM Vélo et 3 KM train-métro
Pas de vent et de nouveau, le chaud soleil...
Je rejoins ma digue...dondaine et m'amuse avec les oiseaux.
A ma gauche, le Danube s'étale à cause d'un gros barrage électrique.
Une barrière de glissement, pour les pauv' cyclos qui auraient l'idée de plonger (digue à 10 m de haut) et, sur la barrière, des ribambelles de mouettes toutes blanches.
A ma droite, des prés en contrebas (10 m) et des corbeaux au corps beige, ailes, tête et queue noires, au bord de la piste.
A chacun son domaine !
Quand je passe, les mouettes s'envolent à gauche et les corbeaux à droite !
Il faut ça pour me distraire, parce que la piste est toute droite...pas un chat, pas un cyclo, pas une maison pendant 40 km !
J'arrive à Male Kosihy et me pose dans l'herbe, sur la place du village, pour pique-niquer. A la fin de mon repas, une femme vient me chercher, pour m'offrir un café, chez elle. Quand elle voit que je suis française, elle me dit "Bonjour Monsieur, Bonjour Madame !"...en français !
L'offre de café est un peu intéressée car elle a des chambres à louer...Zimmer Frei !
Elle fait sa pub mais, refuse, catégoriquement, que je paie le café.
Il me fera grand bien car, c'est après que ça se corse !
Je fais un passage dans la jungle slovaque (non, je n'exagère pas !)...Une erreur dans un chemin non balisé...je m'avance, encore et encore...et quand ce n'est plus possible de faire demi-tour, il faut bien continuer...
Je pousse Ulysse qui n'en peut plus, plein soleil, du sable, de gros cailloux, des branches en travers du "chemin", puis de hautes herbes, pleines de taons qui m'agressent tant et plus dès que je m'arrête. Aussi, je m'active très énergiquement. Je ne trouve mon chemin qu'en suivant une faible trace, dans les herbes, très légèrement écrasées.
Vous n'imaginez pas ma joie en apercevant, au loin, des balles de paille (un tracteur a donc dû passer !) puis des voitures (donc, route goudronnée)
Tout ça, pendant plus d'une heure, sous le gros soleil revenu (33°) et sans un poil de vent !
J'ai oublié les ronces et les orties qui m'ont laissé quelques traces ! Ca vous suffit ? Moi aussi.
Je m'en sors quand même et arrive à Komarno...j'en connais pas ! en Slovaquie, et Komarom...ça ne ressemble pas vraiment à l'Italie ! en Hongrie, où je change des euros en forints.
Je pense dormir au camping et prendre un train, le lendemain, pour éviter de grosses grimpettes à mes genoux et à moi aussi !
Je vais à la gare...la dame "SNCF de Hongrie" me dit "Non, non, non, autobus !"
Je ne comprends rien...
Un homme et sa fille, parlant anglais, prennent les choses en main et en 10 minutes, ils m'installent dans un train, ultra moderne, climatisé, pour 1h30 de voyage jusqu'à...Budapest ! Ils montent même avec moi, dans le train, pour m'aider jusqu'au départ...Fantastique, non ? Ulysse commence par se coucher. Je lui explique que, moi aussi, je ferais bien pareil, mais, que, non, ça ne se fait pas !!!
Même aide, dans le train, où un jeune m'explique, en détails, comment rejoindre le camping à Budapest.
Même aide à l'arrivée. Je demande à un cyclo si je suis dans la bonne direction, pour le camping : Il me répond "Suivez-moi !" A toute vitesse, nous voilà partis sur les pistes cyclables de Budapest, un coup à droite, un coup à gauche...Le camping est à environ 15 km de la gare.
A 3 km du but...paf ! Je crève...enfin...Ulysse, pas moi !
Le cyclo veut m'aider. Je n'accepte pas, mais, il me montre où prendre une sorte de métro-vélo qui me dépose devant le camping !!!
Super, ces Hongrois !
Bisous.