Courrier envoyé depuis la Sicile, le 10 mai 2015 :
"Ça y est...Roger est revenu des montagnes. Je l'attendais dimanche soir au plus tôt et j'ai eu la surprise de le voir au camping dès hier après-midi (samedi).
Super ! Il a découvert le centre de la Sicile, difficile mais magnifique avec l'Etna toujours en toile de fond.
Et moi, j'ai aimé aussi tout ce que j'ai vu, sans d'intenses efforts.
Aujourd'hui, dimanche, nous venons d'acheter nos billets pour aller sur l'île de Stromboli, demain après-midi.
Nous avons aussi un guide pour nous conduire au cratère. Le temps est un peu différent (nuages, chaleur lourde). J'espère que nous verrons quand même le volcan bouillonnant sous un beau jour ou plutôt une belle nuit.
Le guide nous emmène vers 17h pour 3h de marche. On reste au bord du cratère une heure et on redescend en 2h environ. Nuit en résidence sur l'île et traversée le lendemain pour retrouver notre camping, au ras des fleurs sauvages, dominant la mer. Magique, ce camping !
On vous racontera tout à notre retour.
Bisous.
Paulina è Ruggiero"
Courrier envoyé depuis la Sicile, le 15 mai 2015 :
"Buon giorno tutti !
On est rentrés, hier soir, de nos deux jours sur l'île de Stromboli, dans un joli petit village tout blanc nommé Stromboli et avons fait l'ascension du volcan Stromboli ! Comme ça, on ne se trompe pas de noms !
Expérience très intéressante malgré la petite déception du calme du volcan. On s'attendait à ce que les guides annonçaient : une explosion toutes les 20 minutes et...Stromboli nous a offert un pétard mouillé du 14 juillet !
Ah ! ça, il fumait, on en a eu pour notre argent et surtout pour les efforts fournis pour arriver au sommet, c'est-à-dire plus haut que le cratère.
On a commencé à marcher à 17h avec un guide et 15 autres randonneurs.
Magnifique paysage exceptionnel. Très vite, nous nous sommes élevés au-dessus du village et de la mer. Splendide !
Puis, après 400m d'altitude, le "chemin" est devenu plus technique avec beaucoup de caillasse et surtout un vent terrible qui faisait voler le fin sable noir et qui nous cinglait. Il fallait des lunettes de protection, des capuches, des foulards...Difficile.
Admiration du coucher de soleil puis dernière partie pour nous hisser au-dessus du cratère qui nous a fait attendre environ une demi-heure dans le froid et la nuit sans vraiment nous gâter.
Une descente à la lampe frontale dans le sable mou, extrêmement pentue, mais qui amortissait bien.
Arrivée au village vers 23h, noirs comme des ramoneurs, fourbus, heureux de l'avoir fait et comblés de trouver douche et confort à la résidence de "la Pergola".
Nous avons rejoint Milazzo le lendemain soir (hier, donc) après flâneries photographiques dans l'île de Stromboli.
Traversée aller et retour en hydroptère. Je me réjouis pour raconter à Zéphyr et Arsène que je suis montée dans un bateau avec des ailes !
Demain, on lève le camp pour aller plus à l'ouest en direction de Cefalù.
Bisous à tous.
Arrivederci. Ciao !
Paulina è Ruggiero."
Au retour :
A 13h, lundi 11 mai, nous embarquons sur l'hydroptère qui nous emmène fend la bise et les flots sur l'île de Stromboli. Nous restons quand même 3 h en mer.
Nous repérons le volcan de loin. Il semble occuper toute la place.
Sur cette île, il y a juste deux petits villages situés à l'opposé l'un de l'autre, Stromboli et Ginostra, qu'aucune route ne relie.
On ne peut donc y aller qu'en bateau.
Parmi les îles Eoliennes, Stromboli est l'île la plus éloignée de la Sicile.
A l'arrivée à Stromboli, un soleil écrasant nous souhaite la bienvenue.
Nous allons déposer nos sacs à la Résidence "La Pergola",
une jolie maison toute blanche et fleurie.
Deux chambres et une salle de bains nous attendent. Le luxe après les campings.
Sans nous attarder, nous rejoignons notre guide
et nos compagnons de randonnée, sur la place de l'église.
Nous louons chaussures de rando et bâtons
et on nous prête casque, lunettes et masque de protection.
Nous voilà partis !
Nous nous élevons progressivement au-dessus du village et de la mer,
toujours environnés de fleurs sauvages.
On part d'abord d'un bon pas, puis, de plus en plus lentement
puisque c'est de plus en plus pentu et de plus en plus caillouteux.
La nuit tombe doucement.
Un superbe coucher de soleil au pied du majestueux Stromboli nous fait rêver.
Dommage qu'un vent terrible nous cingle le visage et les mains.
Le guide nous dit que deux jours avant, les randonneurs ne voyaient pas leurs pieds à cause du brouillard, alors...!
Vite, nous enfilons nos Gore-Tex et relevons nos capuches.
Le temps est doux et cet équipement me gêne énormément.
Je vois mal, je transpire et souffre du vent qui pique violemment.
La beauté du paysage me fait pourtant oublier ces petites misères.
Au sommet, plus haut que le cratère, nous attendons 1/2 heure environ
pour tenter de voir un frémissement du volcan.
C'est un p'tit rougeoiment de timidité qui nous laisse déçus
puisque tous les guides annoncent une éruption toutes les 20 minutes !
Certains ont, un jour, vu de grandioses coulées comme le montre cette photo
empruntée à ce blog https://christianseiersen.wordpress.com/tag/stromboli/...ben, pas nous !
La descente jusqu'au village se fait heureusement dans le sable mou, ce qui amortit énormément et repose les genoux. En revanche, les masques sont indispensables tant notre troupeau et les précédents soulèvent de poussière.
A l'arrivée, nous sommes noirs.
Toutes les rides et les orifices du visage
sont remplis de poussière noire collant à la sueur.
Roger a eu "les portugaises ensablées pendant une semaine", dit-il !
La douche est une aubaine et nos lits ne nous bercent pas longtemps.
Le lendemain, nous flânons dans les ruelles de Stromboli
et sur les plages de sable noir.
Belle expérience que cette virée au volcan.
Soirée éprouvante mais journée de farniente.
pasta basilico pomodoro pizza funghi oliva carciofo birra Moretti...