Tous les jours, j'ai eu de vrais plaisirs (rencontres, paysages, monuments, plaisir du départ matinal...), mais, tous les jours aussi, je me suis fait mal et je crois que la maltraitance de mon corps a été, pendant ce "chaud" voyage, plus grande que le plaisir trouvé.
C'est quand je n'ai plus eu la joie de démarrer, le matin, à Budapest, que j'ai décidé de rentrer.
Est-ce que mes ambitions sont au-dessus de mes moyens ?
Est-ce que je voyage trop chargée ?
Ai-je besoin d'un peu plus de confort ?
Mes voyages ne devraient-ils pas être plus courts ?
Plus plat...c'est difficile de trouver mieux, malgré les petites bosses dont j'ai parlé. A moins de monter un col, en voiture, et de le descendre à vélo...je ne vois pas !!!
La chaleur, c'est sûr, a été un élément fort de ma fatigue. Elle a été présente, dès le premier jour, à Colmar, mais, à vélo, il faut savoir accepter les conditions météo ou s'arrêter. C'est ce que j'ai fait.
Je ne cherche pas de raisons extérieures à moi.
La motivation n'étant plus là, je ne vois pas quel intérêt j'aurais eu à continuer un tel voyage.
Je ne me punis de rien en voyageant ainsi (ce fut, un jour, une question qu'on m'a posée). C'est pourquoi je veux trouver plus de bonheur que de harassement.
Je suis contente de retrouver les miens et de savourer le temps qui me reste, avant de reprendre le travail.
Je ne suis pas triste d'avoir terminé ce périple. C'est une bonne décision, je crois.
J'ai envie de prendre un peu soin de moi, de ma peau toute grillée, de me reposer quand j'en ai besoin, de ne pas aller au-delà de mes forces.
Pouvez-vous imaginer les deux grands plaisirs, à mon retour ?
*Dormir dans un vrai lit.
*Déguster un yaourt sortant du réfrigérateur.
Je n'ai jamais ressenti ces envies-là, avant...
Le facteur-clé ne serait-il pas l'avancée en âge ? Comme c'est bien dit pour éviter de dire que je vieillis !
Merci à vous qui m'avez suivie et vous êtes intéressés à ce voyage.
Bisous à tous.