02-08-09
Jolie route bordée de résineux...jolie sur 5, 10, 50, 100 km.
Mais, depuis la Finlande, ce ne sont que de jolies routes bordées de résineux...et de Reines des prés.
Je les ai aimés, les résineux.
Je les ai aimées, les Reines des prés.
Mais, ça suffit ! Je ne peux plus les supporter.
Les changements de pays n'y font rien. Pour eux, les frontières n'existent pas !
Je vous l'ai dit...je veux bien pédaler toute la journée, pour trouver un coin de rêve comme hier soir, et ce joli coin justifie bien les efforts de pédalage.
Aujourd'hui, après 26 km, je suis arrivée à Talsi. Je me réjouissais depuis quelques kilomètres, un guide touristique annonçant :Coin idyllique. Vaches bleues. Vieilles églises.
De quoi se réjouir, non ?
Une vieille église, pas de vaches bleues (ni d'éléphant rose, d'ailleurs !) et même pas la moindre idylle !
Alors, basta !
Je ne pédale, depuis Riga, que pour le joli coin d'hier soir.
Allez...Gare routière...bus à 13h35 pour Liepaja, 150 km. Le bus, il va vite et il est si confortable ! Ca fait du bien, beaucoup de bien de me laisser bercer par le ronronnement du moteur, assise dans un bon fauteuil.
J'ai l'impression de me faire un cadeau.
Je ferme même les yeux pour ne pas voir les résineux et les Reines des prés...non, mais, pour qui se prennent-elles, celles-là ?
En plus, il ne pleut pas ! Que serait-ce avec la pluie ? Il fait juste un peu frais et c'est très bon pour pédaler.
En arrivant à Liepaja, je sens l'affaire mal engagée pour trouver un coin pour dormir. Pas de camping, je ne veux pas aller à l'hôtel trop cher et je veux rester dans cette ville pour dépenser, demain, mes derniers lads (monnaie lettone) avant de rejoindre la Lituanie.
On m'indique des endroits douteux, des ivrognes me donnent leur avis, les CRS (?) de la plage ignorent (ou presque) mon problème et, finalement, une femme, Ludmilla, téléphone à quelqu'un qui me loue sa pelouse et ses sanitaires (5 lads=7 euros)
Je suis bien, mais, ce n'est pas le calme de ma forêt.
Affaire mal engagée mais, belle issue. Demain matin, Ludmilla tient à revenir pour mon départ.
Un détail : Ludmilla et moi n'avons aucune langue en commun et elle a su généreusement m'aider.
03-08-09
Ludmilla est venue, ce matin, avec Elena, prof d'anglais. Elles voulaient toutes deux, que je reste à Liepaja. Elles m'ont accompagnée au marché et nous avons beaucoup échangé sur les libertés des femmes, sur un tel voyage à vélo, femme seule, sur la cohabitation Lettons-Russes (elles sont Russes) et sont ravies que je m'appelle Paulina, prénom russe !!!
Encore des rencontres qui me plaisent et qui font la beauté de mon voyage.